Poems & Ballads - Volume II Part 19
Library

Volume II Part 19

His speech is in their stammering tongue, And his forgiveness in their smile.

Their sweet light rests upon our eyes.

Alas! their right to joy is plain.

If they are hungry, Paradise Weeps, and, if cold, Heaven thrills with pain.

The want that saps their sinless flower Speaks judgment on sin's ministers.

Man holds an angel in his power.

Ah! deep in Heaven what thunder stirs,

When G.o.d seeks out these tender things Whom in the shadow where we sleep He sends us clothed about with wings, And finds them ragged babes that weep!

NOCTURNE

La nuit coute et se penche sur l'onde Pour y cueillir rien qu'un souffle d'amour; Pas de lueur, pas de musique au monde, Pas de sommeil pour moi ni de sjour.

O mre, Nuit, de ta source profonde Verse-nous, verse enfin l'oubli du jour.

Verse l'oubli de l'angoisse et du jour; Chante; ton chant a.s.soupit l'me et l'onde: Fais de ton sein pour mon me un sjour, Elle est bien la.s.se, mre, de ce monde, O le baiser ne veut pas dire amour, O l'me aime est moins que toi profonde.

Car toute chose aime est moins profonde, O Nuit, que toi, fille et mre du jour; Toi dont l'attente est le rpit du monde, Toi dont le souffle est plein de mots d'amour, Toi dont l'haleine enfle et rprime l'onde, Toi dont l'ombre a tout le ciel pour sjour.

La misre humble et la.s.se, sans sjour, S'abrite et dort sous ton aile profonde; Tu fais tous l'aumne de l'amour: Toutes les soifs viennent boire ton onde, Tout ce qui pleure et se drobe au jour, Toutes les faims et tous les maux du monde.

Moi seul je veille et ne vois dans ce monde Que ma douleur qui n'ait point de sjour O s'abriter sur ta rive profonde Et s'endormir sous tes yeux loin du jour; Je vais toujours cherchant au bord de l'onde Le sang du beau pied bless de l'amour.

La mer est sombre o tu naquis, amour, Pleine des pleurs et des sanglots du monde; On ne voit plus le gouffre o nat le jour Luire et frmir sous ta lueur profonde; Mais dans les coeurs d'homme o tu fais sjour La douleur monte et baisse comme une onde.

ENVOI

Fille de l'onde et mre de l'amour, Du haut sjour plein de ta paix profonde Sur ce bas monde pands un peu de jour.

THOPHILE GAUTIER

Pour mettre une couronne au front d'une chanson, Il semblait qu'en pa.s.sant son pied semt des roses, Et que sa main cueillt comme des fleurs closes Les toiles au fond du ciel en floraison.

Sa parole de marbre et d'or avait le son Des clairons de l't cha.s.sant les jours moroses; Comme en Thrace Apollon banni des grands cieux roses, Il regardait du coeur l'Olympe, sa maison.

Le soleil fut pour lui le soleil du vieux monde, Et son oeil recherchait dans les flots embra.s.s Le sillon immortel d'o s'lana sur l'onde Vnus, que la mer molle enivrait de baisers: Enfin, dieu ressaisi de sa splendeur premire, Il trne, et son spulcre est bti de lumire.

ODE

(LE TOMBEAU DE THOPHILE GAUTIER)

Quelle fleur, Mort, quel joyau, quel chant, Quel vent, quel rayon de soleil couchant, Sur ton front pench, sur ta main avide, Sur l'pre pleur de ta lvre aride, Vibre encore et luit?

Ton sein est sans lait, ton oreille est vide, Ton oeil plein de nuit.

Ta bouche est sans souffle et ton front sans ride; Mais l'clair voil d'une flamme humide, Flamme close au coeur d'un ciel pluvieux, Rallume ta lvre et remplit tes yeux De lueurs d'opale; Ta bouche est vermeille et ton front joyeux, O toi qui fus ple.

Comme aux jours divins la mre des dieux, Reine au sein fcond, au corps radieux, Tu surgis au bord de la tombe amre; Tu nous apparais, Mort, vierge et mre, Effroi des humains, Le divin laurier sur la tte altire Et la lyre aux mains.

Nous reconnaissons, courbs vers la terre, Que c'est la splendeur de ta face austre Qui dore la nuit de nos longs malheurs; Que la vie aile aux mille couleurs, Dont tu n'es que l'me, Refait par tes mains les prs et les fleurs, La rose et la femme.

Lune constante! astre ami des douleurs Qui luis travers la brume des pleurs!

Quelle flamme au fond de ta clart molle clate et rougit, nouvelle aurole, Ton doux front voil?

Quelle toile, ouvrant ses ailes, s'envole Du ciel toil?

Pleurant ce rayon de jour qu'on lui vole, L'homme excre en vain la Mort triste et folle; Mais l'astre qui fut nos yeux si beau, L-haut, loin d'ici, dans un ciel nouveau Plein d'autres toiles, Se lve, et pour lui la nuit du tombeau Entr'ouvre ses voiles.

L'me est dans le corps comme un jeune oiseau Dont l'aile s'agite au bord du berceau; La mort, dliant cette aile inquite, Quand nous coutons la bouche muette Qui nous dit adieu, Fait de l'homme infime et sombre un pote, Du pote un dieu.

IN OBITUM THEOPHILI POET

O lux Pieridum et laurigeri delici dei, Vox leni Zephyro lenior, ut veris amans novi Tollit floridulis implicitum primitiis caput, Ten' ergo abripuit non rediturum, ut redeunt novo Flores vere novi, te quoque mors irrevocabilem?

Cur vatem neque te Musa parens, te neque Grati, Nec servare sibi te potuit fidum animi Venus?

Qu nunc ipsa magis vel puero te Cinyreo, Te desiderium et flebilibus lumen amoribus, Amissum queritur, sanguineis fusa comam genis.

Tantis tu lacrymis digne, comes dulcis Apollini, Carum nomen eris ds superis atque sodalibus n.o.bis, qus eadem qu tibi vivo patuit via Non quis patet, at te sequimur pa.s.sibus haud tuis, At msto cinerem carmine non illacrymabilem Tristesque exuvias floribus ac fletibus integris Un contegimus, nec cithar nec sine tibi, Votoque unanim vocis Ave dicimus et Vale.

AD CATULLUM

Catulle frater, ut velim comes tibi Remota per vireta, per cavum nemus Sacrumque Ditis haud inhospiti specus, Pedem referre, trans aquam Stygis ducem Secutus unum et unic.u.m, Catulle, te, Ut ora vatis optimi reviserem, Tui meique vatis ora, quem scio Venustiorem adsse vel tuo lac.u.m, Benigniora semper arva vel tuis, Ubi serenus accipit suos deus, Tegitque myrtus implicata laure, Manuque mulcet halituque consecrat Fovetque blanda mors amabili sinu, Et ore fama fervido colit viros Alitque qualis unus ille par tibi Britannus unicusque in orbe prst.i.tit Amicus ille noster, ille ceteris Poeta major, omnibusque floribus Priore Landor inclytum ros caput Revinxit extulitque, quam tu manu Recepit ac refovit integram su.

DEDICATION

1878

Some nine years gone, as we dwelt together In the sweet hushed heat of the south French weather Ere autumn fell on the vine-tressed hills Or the season had shed one rose-red feather,

Friend, whose fame is a flame that fills All eyes it lightens and hearts it thrills With joy to be born of the blood which bred From a land that the grey sea girds and chills

The heart and spirit and hand and head Whose might is as light on a dark day shed, On a day now dark as a land's decline Where all the peers of your praise are dead,