A Year's Journey through France and Part of Spain - Volume II Part 9
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Volume II Part 9

Sur les bords de la Vesle est un chateau charmant N'allez pas chicaner, Lecteur impertinent) (Le batiment a part, la Dame qui l'habite Par ses rares vertus en fait tout le merite.

Vous verrez tout-a l'heure s'il avoit raison.

Je ne m'arreterai point a vous peindre la ferme quoi qu'elle tienne au chateau, ni l'attirail des animaux de toute espece qu'elle renferme.

Ces spectacles vraiment rustiques Offrent pourtant plus de plaisirs A des regards philosophiques, Que ce que l'art et les desirs De notre insatiable espece Inventent tous les jours aides par la mollesse.

Je vous ferai entrer tout de suite dans une grande cour de gazon ou effectivement je voudrois bien vous voir. Deux manieses de Perrons y conduisent, l'un aux appartemens, l'autre a la cuisine. Commencons par ce dernier quoique ce ne soit pas trop la coutume.

La chaque jour, tant bien que mal, On apprete deux fois un repas tres frugal, Mais que l'appet.i.t a.s.saisonne.

Loin, bien loin, ces bruyans festins, Toujours suivis des medecins Ou le poison dans cent ragouts foisonne Nous aimons mieux peu de mets bien choisis De la Sante, moins de plats, plus de ris.

Voila notre devise, mon cher Papa, je crois qu'elle est aussi la votre; notre rez de chaussee consiste en cuisine, office, salle a manger, chambre et cabinets, rien de tout cela n'est ni elegant ni commode.

Nos devanciers fort bonnes gens N'entendoient rien aux ornemens Et leurs desirs ne pa.s.soient guere Les bornes du seul necessaire.

Ils etoient plus heureux et plus sages que nous, car la vraie sagesse n'est autre chose que la moderation des desirs. D'apres cette definition on pourroit, je crois, loger tout notre siecle aux pet.i.tes maisons. Ce qu'il y a de plus agreable dans la notre est la vue du grand chemin.

De ce chemin ou chacun trotte Ou nous voyons soirs et matins Pa.s.ser toute espece d'humains; Tantot la gent portant calote, Et tantot de jeunes plumets, Les ruses disciples d'Ignace Puis ceux de la grace efficace, Des pietons, des cabriolets Tant d'Etres a deux pieds, sots, et colifichets, Enfin cent sortes d'equipages Et mille sortes de visages.

Ce tableau mouvant est par fois fort recreatif, il me paroit a.s.sez plaisant d'y juger les gens sur la mine, et de deviner leur motif, et le sujet de leurs courses.

Mais, Papa, qu'il est consolant Voyant leurs soins et leur inquietude De jouir du repos constant Qu'on goute dans la solitude.

A dire vrai, le spectacle du grand chemin, est celui qui m'occupe le moins; j'aime mille fois mieux nos promenades champetres; avant de yous y conduire, il faut en historien fidelle vous rendre compte de notre chaumiere.

Vous croyez peut-etre trouver un premier etage au dessus de la facade dont je vous ai parle? Point du tout. Ne vous ai-je pas dit que nos peres preferoient l'utile a l'agreable: aussi ont ils mieux aime construire de grands greniers que de jolis appartemens; mais en revanche ils out jette quant.i.te de pet.i.tes mansardes sur un autre cote du logis.

Ce dernier donne sur un verger qui fait mes delices, il est precede d'un pet.i.t parterre, et finit par un bois charmant.

Une onde toujours claire et pure Y vient accorder souo murmure Au son melodieux de mille et mille oiseaux Que cachent en tous tems nos jeunes arbrisseaux.

C'est la que votre fille se plait a rever a vous, mon cher Papa, c'est dans ce reduit agreable qu'elle s'occupe tour a tour de morale et de tendresse.

_Epictete, Pope, Zenon._

Et _Socrate_, et surtout l'ingenieux _Platon_, Viennent dans ces lieux solitaires Me preter le secours de leurs doctes lumieres: Mais plus souvent la soeur de l'enfant de Cypris Ecartant sans respect cette foule de sages

Occupe seule mes esprits En y gravant de mes amis Les trop seduisantes images.

Je n'entreprendrai pas de vous peindre nos autres promenades, elles sont toutes charmantes; un paysage coupe, quant.i.te de pet.i.ts bosquets, mille jolis chemins, nous procurent naturellement des beautes auxquelles l'art ne sauroit atteindre.

La Vesle borde nos prairies Sur sa rive toujours fleurie Regne un doux air de bergerie Dangereux pour les tendres coeurs.

La, qui se sent l'ame attendrie S'il craint de l'amour les erreurs Doit vite quitter la partie.

Quittons la donc, mon cher Papa; aussi bien ai-je seulement oublie de vous montrer la plus piece de l'hermitage. C'est un ca.n.a.l superbe. Il a cent vingt toises de long sur douze de large, une eau courante et crystalline en rend la surface toujours brillante, cest la digne embleme d'un coeur ami, jugez si cette vue me fait penser a vous.

De grands potagers terminent l'enclos de la maison. Si j'etois mechante je continuerois ma description, et ne vous ferois pas grace d'une laitue, mais je me contenteraide vous dire que le ciel fit sans doute ce canton pour des Etres broutans. Si les Israelites en eussent mange jadis, ils n'auroient ni regrette l'Egypte ni desire la terre promise.

Voila mon cher Papa une a.s.sez mauvaize esquisse du pays Courcellois.

L'air m'en seroit plus doux et le ciel plus serein Si quelque jour, moins intraitable Et se laissant flechir, le farouche Destin Y conduisoit ce _trio_ tant aimable Que j'aime, et cherirai sans fin Mais las! j'y perds tout mon latin, Et ce que de mieux je puis faire Est d'esperer et de me taire

I should have stopt here, and finished my present correspondence with you by leaving your mind harmonized with the above sweet stanzas of _Madame des Jardins_, but that it may seem strange, to give a specimen of one French Lady's literary talents, without acknowledging, that this kingdom abounds with many, of infinite merit.--While England can boast only of about half a dozen women, who will immortalize their names by their works, France can produce half an hundred, admired throughout Europe, for their wit, genius, and elegant compositions.--Were I to recite the names and writings only of female authors of eminence, which France has produced, since the time of the first, and most unfortunate _Heloise_, who died in 1079, down to _Madame Riccoboni_, now living, it would fill a volume. We have, however, a CARTER, and a BARBAULD, not less celebrated for their learning and genius than for their private virtues; and I think it may, with more truth be said of women, than of men, that the more knowledge, the more virtue; the more understanding, the less courage. Why then is the _plume elevated to the head_? and what must the present mode of female education and manners end in, but in more ignorance, dissipation, debauchery and luxury? and, at length, in national ruin. Thus it was at ROME, the mistress of the world; they became fond of the most vicious men, and such as meant to enslave them, who corrupted their hearts, by humouring and gratifying their follies, and encouraging, on all sides, idleness and dissolute manners, blinded by CaeSAR's complaisance; from his _almsmen_, they became his _bondmen_; he charmed them in order to enslave them. When the tragedy of _Tereus_ was acted at ROME, _Cicero_ observed, what plaudits the audience gave with their hands at some severe strokes in it against tyranny; but he very justly lamented, that they employed their hands, _only in the Theatre_, not in defending that liberty which they seemed so fond of.

And now, as BAYES says, "let's have a Dance." ----

GENERAL HINTS

TO

STRANGERS

WHO

TRAVEL IN FRANCE.

GENERAL HINTS, &c.

I.

If you travel post, when you approach the town, or bourg where you intend to lie, ask the post-boy, which house he recommends as the best?

and never go to that, if there is any other.--Be previously informed what other inns there are in the same place. If you go according to the post-boy's recommendation, the aubergiste gives him two or three livres, which he makes you pay the next morning. I know but one auberge between _Ma.r.s.eilles_ and _Paris_, where this is not a constant practice, and that is at _Vermanton_, five leagues from _Auxerre_, where every English traveller will find a decent landlord, _Monsieur Brunier_, _a St.

Nicolas_; good entertainment, and no imposition, and consequently an inn where no post-boy will drive, if he can avoid it.

II.

If you take your own horses, they must be provided with head-pieces, and halters; the French stables never furnish any such things; and your servant must take care that the _Garcon d'Ecurie_ does not buckle them so tight, that the horses cannot take a full bite, this being a common practice, to save hay.

III.

If the _Garcon d'Ecurie_ does not bring the halters properly rolled up, when he puts your horses to, he ought to have nothing given him, because they are so constantly accustomed to do it, that they cannot forget it, _but in hopes you may too_.

IV.